Demand Generation I-Kit for Underutilized, Life Saving Commodities

À propos des antibiotiques injectables

La septicémie néonatale est responsable plus de 500 000 morts néonatales par an dans le monde entier[1]. Cette infection néonatale évolue rapidement, d’où le caractère d’urgence du diagnostic et du traitement de présomption[2].

Présentation du produit
La septicémie néonatale est une infection du sang qui touche le nourrisson de moins de 90 jours. La forme précoce de la septicémie est observée au cours de la première semaine de vie, alors que la forme tardive survient entre 8 et 89 jours de vie. Le risque de décès est supérieur pour le nouveau-né présentant une infection grave, qu’il soit hospitalisé ou maintenu au sein de la communauté, avec un taux de mortalité de 2 % à 20 % pour la forme précoce de la septicémie (7 jours)[3]. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande un schéma antibiotique associant benzylpénicilline et gentamicine en première intention comme traitement de présomption chez le nouveau-né à risque d’infection bactérienne et de ceftriaxone administrée seule pour le traitement de deuxième intention de la septicémie néonatale[4].

Gentamycin is an injectable antibiotic

La gentamicine est un antibiotique injectable. Photo publiée avec l’aimable autorisation de pil39

Situation du produit
Comme l’infection néonatale évolue rapidement, un diagnostic et un traitement de présomption d’urgence sont indispensables. Toutefois, les nouveau-nés malades présentent souvent des signes et symptômes non spécifiques, ce qui complique le diagnostic de la septicémie néonatale, particulièrement dans la plupart des milieux défavorisés. Les décès sont souvent attribuables à une identification et à un traitement trop tardifs des nouveau-nés infectés, plus particulièrement au manque de reconnaissance de la maladie, au manque d’accès à un traitement adéquat et à des agents de santé formés à son administration, à l’instauration tardive du traitement et à l’incapacité des familles à payer le traitement, le cas échéant. Des études suggèrent que les antibiotiques recommandés actuellement sont difficiles à se procurer ou sont sujets à des ruptures de stock dans les systèmes de santé plus fragiles, particulièrement dans les régions isolées.

Produits disponibles
La procaïne benzylpénicilline, la gentamicine et la ceftriaxone injectables sont disponibles dans le monde entier. Plus de 50 laboratoires d’Asie et d’Asie du Sud, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Amérique du Nord (situés pour la majorité en Chine, en Inde et aux États-Unis) en fabriquent. Toutefois, en Asie comme en Afrique subsaharienne, des formulations dont la posologie convient aux nouveau-nés peuvent être difficiles à se procurer auprès des fabricants.

Efficacité du produit
Une revue des données disponibles au sujet des antibiotiques injectables pour le traitement des infections néonatales dans les pays en voie de développement a démontré que la pénicilline et les céphalosporines ont un profil de sécurité et d’efficacité relativement favorable.[5] La gentamicine semble également efficace et sans danger lorsqu’elle est utilisée correctement, malgré les rares indices thérapeutiques dans ce sens. Bien qu’il soit efficace et peu coûteux, le chloramphénicol est l’option la moins recommandée en raison de son association potentielle avec une toxicité engageant le pronostic vital significative chez le nouveau-né. Globalement, les traitements de première et de deuxième intention recommandés par l’OMS sont sans danger et restent efficaces lorsqu’ils sont injectés correctement à des intervalles prolongés (24 heures).

Obstacles fréquents
Il existe un certain nombre de barrières sociales et comportementales freinant le recours des prestataires de soins de santé expérimentés à ces produits. Les nouveau-nés septicémiques présentent souvent des signes et des symptômes non spécifiques, ce qui complique le diagnostic de la maladie dans les milieux défavorisés et le traitement, si tant est qu’il soit envisagé, est souvent administré trop tardivement.

Les obstacles rencontrés à l’échelle communautaire peuvent également limiter l’utilisation d’antibiotiques injectables pour traiter la septicémie néonatale. Dans certains pays, la faible demande en soins de santé néonataux limite le recours aux services de santé. En outre, l’accès limité aux médias, quelques messages non pertinents ou inappropriés, le recours aux pratiques traditionnelles et les croyances fatalistes participent considérablement à la restriction de la demande en soins néonataux. Le manque de seringues pédiatriques et la difficulté à remplir d’autres seringues avec la petite dose requise sont également problématiques pour l’approvisionnement en antibiotiques injectables à l’échelle communautaire.

Other injectable antibiotics include benzylpenicillin.

Les autres antibiotiques injectables incluent la benzylpénicilline. Photo publiée avec l’aimable autorisation de farmaplus.no

Tous les pays ne prévoient pas le recours aux antibiotiques pour traiter la septicémie néonatale dans leurs politiques nationales, y compris dans leurs listes de médicaments essentiels, et il existe peu de données sur la disponibilité et l’utilisation de ces médicaments à différents niveaux des systèmes de santé nationaux. Les stratégies nationales doivent résoudre les problèmes de traitement et de prise en charge médicale à base communautaire de la septicémie néonatale par des agents de santé non professionnels. Cependant, les travaux de recherche actuels indiquent que les décideurs ne sont pas parvenus à un consensus clair sur le traitement antibiotique optimal au sein de la communauté.

Pour plus d’informations sur les antibiotiques injectables, veuillez consulter le site de l’initiative Every Woman Every Child des Nations Unies.


Robert E Black, Simon Cousens, Hope L Johnson, Joy E Lawn, Igor Rudan, Diego G Bassani, et . . . Richard Cibulskis. (2010). Global, regional, and national causes of child mortality in 2008: a systematic analysis. The Lancet, 375(9730), 1969-1987.

Mikkel Zahle Oestergaard, Mie Inoue, Sachiyo Yoshida, Wahyu Retno Mahanani, Fiona M Gore, Simon Cousens et . . . Colin Douglas Mathers. (2011). Neonatal mortality levels for 193 countries in 2009 with trends since 1990: a systematic analysis of progress, projections, and priorities. PLoS medicine, 8(8), e1001080.

page Web sur la septicémie néonatale). 2012, tiré de http://www.merckmanuals.com/professional/pediatrics/infections_in_neonates/neonatal_sepsis.html#v1092175

Organisation mondiale de la Santé. (2013). Liste modèle de l’OMS des médicaments essentiels destinés à l’enfant : quatrième liste (mise à jour) ; avril 2013.

Gary L. Darmstadt, Maneesh Batra et Anita K. M. Zaidi. (2009). Parenteral antibiotics for the treatment of serious neonatal bacterial infections in developing country settings. The Pediatric infectious disease journal, 28(1), S37-S42.

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