Dans les pays en voie de développement, le taux de grossesses non souhaitées est élevé chez les femmes en âge de procréer sexuellement actives. D’après les estimations, à l’échelle mondiale, 86 millions de grossesses ont été non souhaitées : 41 millions ont abouti à un avortement, 33 millions à une naissance non planifiée et 11 millions à une fausse couche. Lorsque les femmes et les couples ont accès à une vaste gamme de modes de contraception, ils sont plus susceptibles d’en trouver un qui leur convient et qu’ils peuvent utiliser de manière prolongée, de passer d’un mode à un autre en fonction des circonstances et de respecter leurs intentions en matière de contraception.

Situation du produit

Les implants hormonaux sont des bâtonnets en plastique, fins et flexibles, de la taille d’une allumette, libérant une hormone progestative dans l’organisme. Sans danger, très efficaces, rapidement réversibles et à longue durée d’action, ces contraceptifs progestatifs requièrent peu de surveillance après leur insertion. Les patientes en sont satisfaites, car ils sont faciles à utiliser, durables et très efficaces. Placés sous la peau au niveau de l’avant-bras, les implants préviennent les grossesses pendant trois à cinq ans après la pose. Aucune action régulière de l’utilisatrice ni aucun suivi clinique de routine ne sont nécessaires.

Efficacité du produit

Les implants constituent l’un des modes de contraception les plus efficaces. Leur taux d’efficacité est comparable à celui des autres contraceptifs réversibles à longue durée d’action et à celui des modes permanents, notamment le DIU et la stérilisation féminine et masculine. L’effet contraceptif des implants prend fin immédiatement après leur retrait, ce qui permet la restauration rapide de la fertilité. En général, les modes de contraception à longue durée d’action, notamment les implants, sont plus efficaces en pratique que ceux dont la durée d’action est plus courte, notamment les contraceptifs oraux et injectables, car les taux d’observance et d’utilisation ininterrompue sont supérieurs avec les méthodes ne nécessitant pas d’action régulière de l’utilisatrice^[1].

Produits disponibles

Les implants sont disponibles auprès de trois fabricants principaux:

• Bayer Pharma AG (Allemagne),
• Merck/MSD Inc (États-Unis), and
• Shanghai Dahua Pharmaceuticals Co., Ltd (Chine)

Leur coût varie de 8,00 $ à 18,00 $ par unité. Les marques d’implants les plus courantes incluent les suivantes :

Jadelle (préqualifié par l’OMS) : deux bâtonnets, contenant chacun 75 mg de lévonorgestrel, efficaces pendant cinq ans, soumis à un accord récent de réduction de prix contre des garanties de volume par les donateurs ;

Sino-implant (II) (pas encore préqualifié par l’OMS et actuellement commercialisé sous différents noms commerciaux, dont Zarin, Femplant et Trust) : deux bâtonnets contenant chacun 75 mg de lévonorgestrel, efficaces pendant au moins quatre ans ;

Implanon (préqualifié par l’OMS) et Nexplanon : tous deux dotés d’un bâtonnet contenant 68 mg d’étonogestrel, efficace pendant trois ans. Nexplanon est un modèle radio-opaque, pouvant être détecté à la radiographie si le bâtonnet est difficile à localiser en cas d’insertion trop profonde, et présente un trocart amélioré. L’accord de réduction des prix a été conclu en contrepartie de garanties de volume par les donateurs.

Obstacles fréquents

La disponibilité limitée et les coûts initiaux élevés des produits constituent des obstacles de poids à l’utilisation des implants contraceptifs, même si des accords de réduction des prix sont destinés à en accroître l’accès et la disponibilité. La crainte des effets secondaires est également un obstacle fréquent dans les différents pays et contextes. Même si la peur est associée à certains effets secondaires connus, notamment la perturbation des cycles, la prise de poids, une sensibilité au niveau des seins, etc., nombreux sont les prestataires de soins de santé et les femmes qui méconnaissent les effets secondaires (ils croient, p. ex., que les implants peuvent interrompre une grossesse ou entraîner une infertilité, voire un cancer). Cette ignorance, parmi les patientes et les prestataires de soins de santé, est également associée à une adoption limitée des implants. L’insertion et les méthodes de retrait, les effets secondaires spécifiques aux implants et les questions relatives aux politiques, notamment les personnes autorisées à prescrire des modes de contraception à longue durée d’action, sont mal connus. Les préjugés des prestataires de soins de santé constituent également un obstacle fréquent, notamment la réticence à proposer des modes de contraception à longue durée d’action aux jeunes femmes ou aux femmes n’ayant pas encore eu d’enfant, même si les recommandations de l’OMS ne mentionnent pas ce type de restrictions.

Toutefois, lorsque les femmes sont informées au sujet des implants, leur efficacité à long terme s’avère le principal avantage lié à leur utilisation. La possibilité de les utiliser pendant l’allaitement, le confort, ainsi que la facilité d’insertion et de retrait en sont d’autres avantages identifiés.

Pour plus d’informations sur les implants contraceptifs, veuillez consulter le site de l’initiative Every Woman Every Child des Nations Unies.

 

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[1] Commission des Nations Unies sur les produits d’urgence aux femmes et aux enfants. (2012). Contraceptive Commodities for Women’s Health.