Demand Generation I-Kit for Underutilized, Life Saving Commodities

À propos de l’ocytocine

Oxytocin

Photo publiée avec l’aimable autorisation de PharmPsych

Les utérotoniques, dont le misoprostol, sont les médicaments les plus efficaces pour la prévention de l’hémorragie du postpartum, responsable d’une mort maternelle sur quatre.

Sur les 136 millions de femmes qui donnent naissance à un enfant chaque année dans le monde, plus de huit millions souffrent de saignements excessifs après l’accouchement. Cette affection, que les médecins appellent « hémorragie du postpartum (HPP) », est responsable du quart des morts maternelles survenant tous les ans et en constitue de ce fait la principale cause[1]. La mortalité attribuable à l’HPP touche de manière disproportionnée les femmes des pays défavorisés.

Présentation du produit

Les utérotoniques sont les médicaments les plus efficaces pour la prévention de l’hémorragie du postpartum[3]. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l’administration d’utérotoniques, tels que l’ocytocine et le misoprostol, pendant le troisième stade du travail pour prévenir l’HPP. L’ocytocine est naturellement sécrétée par l’organisme en fin de grossesse, pendant le travail et pendant l’allaitement. De l’ocytocine de synthèse est commercialisée sous des noms de marque, ainsi que sous forme générique. Administrée à doses modérées, elle produit des contractions lentes et généralisées des muscles de l’utérus, avec un relâchement complet entre deux contractions. Utilisée dans le traitement de l’hémorragie du postpartum, elle agit plus tôt que la plupart des autres médicaments utérotoniques, dont le misoprostol[4].

Situation du produit

Les médicaments utérotoniques sont nécessaires à tous les niveaux du système de santé prenant en charge des accouchements, des hôpitaux urbains aux établissements ruraux[5]. D’après les projections, si des médicaments utérotoniques, notamment l’ocytocine, étaient disponibles pour toutes les femmes accouchant pendant dix ans (2006-2016), 41 millions de cas dֹ’hémorragie du postpartum pourraient être évités et 1,4 million de vies, sauvées[3]. Les saignements excessifs après l’accouchement peuvent être prévenus et considérablement réduits en accroissant la disponibilité des médicaments de santé maternelle.

Oxytocin

Photo publiée avec l’aimable autorisation de PATH

Produits disponibles

L’ocytocine est le plus souvent disponible en flacons en verre de 1 ml, d’une contenance de 5 ou 10 unités internationales (UI). Elle est injectée dans une veine ou un muscle de la patiente[4]. Les doses sont comprises entre 10 UI pour la prévention de l’hémorragie du postpartum et 40 UI pour sa prise en charge. L’ocytocine a été testée dans Uniject™, un dispositif d’injection préchargé à autodésactivation, qui facilite l’administration du produit, le bon dosage et la répartition des tâches. Produit par plus de 100 fabricants dans le monde entier, ce médicament coûte autour de 0,18 $ pour 10 UI (prix fournisseur médian).

Efficacité du produit

D’après les recommandations de l’OMS, l’ocytocine est le traitement de première intention de choix pour l’HPP. Il s’agit du médicament le plus utilisé à ces fins. Elle agit deux ou trois minutes après l’injection, contrairement au misoprostol par voie orale, qui nécessite entre trois et cinq minutes pour agir. Son effet dure toutefois entre 15 et 30 minutes, alors que celui du misoprostol dure environ 75 minutes[4].

Obstacles fréquents

L’un des principaux inconvénients de l’ocytocine réside dans le fait qu’elle est sensible à la température et qu’elle perd de son efficacité après trois mois de stockage à des températures supérieures à 30 degrés Celsius (soit 86 degrés Fahrenheit)[4]. Même si certaines études menées par des fabricants révèlent que l’ocytocine peut être conservée à température ambiante, celle des pays tropicaux est souvent supérieure à une température « normale » pendant des périodes prolongées.

Outre des problèmes d’approvisionnement, tels que des ruptures de stock, un certain nombre de barrières sociales et comportementales peuvent également freiner le recours à ce produit par les prestataires de soins. Les prestataires de soins de santé méconnaissent l’ocytocine du fait du manque d’accès à ce médicament et d’évaluation des informations à jour et du fait du caractère inadéquat de leur formation relative à la prise en charge de l’HPP. Au niveau administratif, en raison de l’absence de leadership, d’engagement et de recommandations explicites sur la prévention et le traitement de l’HPP (et plus particulièrement sur l’ocytocine), les prestataires de soins de santé ne disposent pas d’instructions claires concernant les protocoles standard.

Pour plus d’informations sur l’ocytocine, veuillez consulter le site de l’initiative Every Woman Every Child des Nations Unies.

Références

  1. Carroli, Guillermo, Cuesta, Cristina, Abalos, Edgardo, & Gulmezoglu, A Metin. (2008). Epidemiology of postpartum haemorrhage: a systematic review. Best Practice & Research Clinical Obstetrics & Gynaecology, 22(6), 999-1012.
  2. Enfants, Commission des Nations Unies sur les produits d’urgence aux femmes et aux. (2012). Rapport du commissaire.
  3. Seligman, Barbara; Liu, Xingzhu (2006). Economic Assessment of Interventions for Reducing Postpartum Hemorrhage in Developing countries: Abt Associates Inc.
  4. PATH. (2008). Uterotonic Drugs for the Prevention and Treatment of Postpartum Hemorrhage [fiche d’information]. Seattle.
  5. JHPIEGO, USAID. (2012). Rapid Landscape Analysis of technologies for postpartum hemorrhage. Menée par JHPIEGO/Accelovate pour USAID à l’occasion du congrès Technologies for Health Consultative Meeting – MNCH Pathways.
  6. OMS, MSH. (2010). Indicateur de Prix Internationaux des Médicaments.
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